Labruguière

Publié le par Françoise



Balade dans la ville ronde
Découvrir le patrimoine du bourg revient à se pencher sur les origines de Labruguière (Brugueria : terre plantée de bruyère). Labruguière est un village rond, médiéval, typique du sud-ouest. Le Parcours historique vous conduira à la découverte de La Halle du XIIIe siècle, le Château Cardaillac du XVIIe siècle, l’Eglise et son clocher.

Il faut attendre le début du XIIe siècle pour que le nom du seigneur de Labruguière soit cité dans les textes. La communauté des habitants de Labruguière apparaît en 1266, lors de l’édiction de la charte de coutumes accordée par leur seigneur, Pierre de Lautrec. Ils obtiennent alors la halle, le four et le moulin.

Un habitat aggloméré spontané s’est construit en contrebas de l’église et du château  sur le tracé d’une couronne. Les îlots s’établissent régulièrement à partir de l’axe majeur nord-sud matérialisé par la Grand Rue, l’actuelle rue Jean Jaurès, qui mène à la porte fortifiée du Barry, évolution de barri dont la signification est faubourg. Les deux autres portes fortifiées sont installées au nord, au nord-est pour la porte du Thoré, au nord-ouest, pour la porte de Carausse.

La Halle

La halle se trouve au carrefour des deux voies de circulation principales et marchandes. Citée en 1266, elle a pourtant été refaite en partie en 1618 puis a été tronquée lors de la construction du corps de garde patriotique en 1790.


L’église Saint-Thyrs et son clocher

Fait rare, la pierre de fondation du clocher nous livre le nom du maître d’œuvre Me Deta Delaura qui édifia le clocher entre 1314 et 1322.
« Anno domini millessimo CCCXXIII. Yo a comensat aqueste cloquier . Anno domini millessimo CCCXXII silicet v nones Julii obeit magister Deta Laura Cujus anime. Requies-cant inpace » (1).

La campagne de construction commença au début du XIVe siècle. Il ne reste aujourd’hui que la chapelle Notre-Dame, voûtée d’ogives, qui n’est autre que le rez-de-chaussée du clocher, et l’emplacement de l’escalier logé dans un mur dédoublé entre la chapelle Notre-Dame et le chœur.
Les parties hautes de la nef, du chœur et la part la plus importante des chapelles latérales sont l’œuvre du chantier du début du XVIIe siècle, des nouveaux seigneurs de Labruguière, les Cardaillac. 

Pourtant, l’ossature de la large nef unique du XIVe siècle a été conservée sur toute sa largeur, deux chapelles latérales de la fin du Moyen Age, des XVe et XVIe siècles en jalonnent l’emprise au nord. L’église gothique s’inscrivait dans le courant de l’époque qui visait à établir des églises sur un modèle répandu : une nef unique très large que venaient augmenter progressivement des chapelles latérales au nord et au sud.
(1) année du seigneur 1313, moi, j’ai commencé ce clocher. Année du seigneur 1322, cinq jours avant les nones de juillet, mourut maître Deta Laura. Que son âme repose en paix.

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Le château des Cardaillac
Les indices permettant de retrouver l’emplacement du château médiéval sont minces. Sur un plan de 1750, un bâtiment dont une partie correspond à l’actuel hôtel de ville, est mentionné « ancien château ». Une porte en arc brisé de l’époque médiévale matérialise son accès depuis l’église et donne sur un passage voûté d’arêtes.
Le château du XVIIe siècle, construit d’après la tradition par Louis de Cardaillac en 1641, est érigé à l’extrémité du plateau surélevé. Une tourelle d’angle en encorbellement occupe l’angle du corps de bâtiment principal, les corbeaux qui la soutiennent donnent lieu à un décor sculpté d’accompagnement. Louis de Cardaillac a été le seigneur le plus notable de la lignée des Cardaillac.


Les maisons en pan-de-bois

Les maisons en pan-de-bois ont un rez-de-chaussée maçonné, les étages à la structure de bois peuvent être en encorbellement.
Lorsqu’ils le sont, une tête de mur en pierre de taille de grès en forme l’ossature. L’encorbellement des têtes de mur peut être soigné avec des tracés de quart-de-rond ou de doucines superposés. La structure en bois se compose de différentes façons selon les périodes. Pour les plus anciennes, pouvant être estimées du XVe siècle au XVIIe siècle, les décharges en croix de Saint-André de petite dimension, moyenne ou grande, permettent de contreventer l’ensemble. Au XVIIIe siècle, les poteaux droits et les décharges en écharpe et tournisse se généralisent. Le remplissage est, de manière générale, constitué d’assises de brique pour toutes les périodes.


Publié dans Mon département

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L
Ca ressemble bcp a un petit village pres de chez moi: Mornac sur seudre. Et aussi a`Saintes, tu avais vu un site sur cette ville. En tout cas c est super!
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